Monsieur ou Madame, qui que vous soyez,
Votre dernier poème m’a beaucoup touché.
J’ai bien vite compris votre tourment,
L’évoquer est une difficulté forcément.
Mais en parler par la voie de la rime
Permet à la douleur de payer sa dîme.
Mes mots s’espèrent consolants
Pour vous qui traversez l’océan.
Car toute parole apaisante est stérile
Pour ceux dont la famille se mutile.
Je veux pourtant vous témoigner
Ma compassion, mon amitié,
Je sais qu’il est prétentieux d’avancer
Que le malheur peut se partager.
Qu’un peu d’affection inconnue
Puisse être se trouver bienvenue.
Mais je me sens concerné, car témoin
De votre malheur imperméable aux soins.
Votre peine est la peine des Hommes
Qui courbent l’échine sous la somme.
Je vous tends amicalement la main,
Appui virtuel, mais solide poing.
Qu’elle vous aide sur ce chemin
Dans l’absence de votre petit Dauphin


Deltacri